ATTENTION, CE BILLET ENGAGÉ À LA LIMITE DE LA RUPTURE, PEUT PIQUER LES YEUX.
Merlu au cours-bouillon accompagné de pommes de terre cuites à la vapeur, le tout nappé de crème fraîche, tombée de persil plat.
Chez nous le vendredi midi mais hou-là-là, pas que... c'est poisson !
Non, je vais te décevoir nous ne sommes pas adeptes d'un (ancien) dogme Chrétien nosimplement, chez nous le vendredi c'est jour de marché donc quelque soit le temps, André est là avec son équipe et son banc de quinze à seize mètres !
(si j'avais été plus courageux j'aurais beaucoup aimé travailler sur les marchés de plein vent ou bien sous une halle, mais pas vendre du poisson ça me semble être le plus ingrat et de loin, bref)
Je n'y étais pas tard sur le marché toutefois il y avait du monde chez André comme d'hab' évidemment en excellent commerçant le passage obligé commence par les produit nobles et les plus chers, les touristes accrochent aux "promos" sur les langoustines et autres soles de la criée d'Arcachon, aux bulots cuits et à la mayonnaise, au maigre et aux coquilles par trois kilos "...bien sûr qu'on vous les nettoies ma p'tite dame, 3 kgs et avec ça ? j'ai du beau congre..."
A l'autre extrémité du banc, près de la caisse... les maquereaux, le flétan, les harengs et du merlu de taille moyenne... "tiens, mets-moi deux merlus, tu peux me les préparer ? "...'sûr, suis moi, ... tu gardes la tête ? non !! pouhdû t'as trop d'gânot toi encore, c'est pas possible..."
Pendant les deux, trois minutes où je me retrouve seul avec André il me parle de ses plus beaux marché "...du temps où y savaient manger 'tain... tiens d'main on fait Brive... là-bas, alors là-bas y savent manger... ces tickets qu'on fait à Brive... pouhdû..."
Oui, demain ils vont déboiter d'Arcachon à 2 heures... direction Brive à fond, les filles dorment, lui conduit
et maintenant ça le fait facile, il y a quelques années il n'y avait pas l'autoroute, à l'arrivée ils mangent ensuite faut préparer le banc, faire la vente jusqu'à midi trente, la remballe, tout nettoyer au jet et la route du retour, les filles dorment, lui conduit le camion plus la remorque, à fond.
C'est vrai André à réussi dans ses affaires, il se fait encore beaucoup de cash, il a une équipe de filles très professionnelles et je parie qu'il sait les rétribuer à la hauteur des efforts produits... mais quel métier !!

Tu trouves du hareng frais à Arcachon ???!!!
RépondreSupprimerMes papilles n’ont fait qu’un tour … 🥴
Non absolument pas jean-luc saint-marc, là c'est du négoce comme les St. Jacques et par exemple les moules qui viennent de Normandie.
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Voui, je sais où se pêche le hareng et je sais qu'un poissonnier n'est pas systématiquement un pêcheur, aussi que la moule et la saint-Jacques ont une côte de confiance chez le consommateur, mais alors-là, le hareng frais qui n'a pas la même côte que ses cousines citées en amont se retrouve sur un banc chez les pantalons rouges, tu m'épates. Vous êtes de veinards.
SupprimerVeinards, j'ai toujours eu le sentiment d'en faire partie en effet maintenant, je le serai encore plus lorsque tu m'auras appris ce que c'est que les "pantalons rouges" parce que là, je suis sec !!
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caompanheiro, ton billet m'inonde dépatement !!! : https://www.sudouest.fr/gironde/lanton/lanton-chateaux-de-sable-et-pantalons-rouges-la-tradition-de-taussat-village-pour-le-15-aout-20996703.php
Supprimerbon dimanche
Bah, bah bah bah bah et bah... alors vois-tu Copain, 37 ans que nous fréquentons régulièrement Andernos-les-Bains, 10 ans que nous y habitons et jamais nous n'y avons passé un été, alors si tu veux, le 15 aout et même en pantalon rouge, j'ai peur !
SupprimerMaintenant nous apprécions énormément le village de Taussat, moins la commune dont il dépend. Merci pour l'éclairage éclairant.
Bleck
je te parle de comment les gens de mer appellent et appelaient les "arcachonnais" qu'ils soient bordeluches, royannais ou oléronnais, on les voyait arriver de loin à cause de leur tenue de travail. Maintenant le folklore touristico-estival pour gonfler la trésorerie de la buvette de la Confrérie des Grailleurs de la Blanche Esquirre c'est une autre époque ...
SupprimerPourquoi les narbonnais sont surnommés les Têtes Plates ? C'est du même acabit en 2025. 😘
Eh bien je te remercie à nouveau, j'adore ces vieilles expressions (j'ai été obligé de gougueler sévère) j'ai tellement à apprendre !!
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! Mais aussi un hareng pomme à l'huile !
RépondreSupprimerLe bonheur dans la simplicité.....
Absolument Cinabre sauf que je ne les mange pas le vendredi, faut qu'ça bouine dans l'huile, les condiments et les petites tranches de carotte au minimum 24 heures et alors là avec des rattes tièdes... mazette !!
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Gérard ou André fait un joli métier et reçoit ici un bel hommage. Ce n'est pas un métier comme le poinçonneur des Lilas. Lui voit du pays.
RépondreSupprimerComme moi, tu as connu le poinçonneur posté au bas des escaliers du métro, Madame Chapeau ??
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Là où j'habitais, ce sont les tickets de train qu'on poinçonnait.
SupprimerSurtout Madame Chapeau, surtout, ne nous donne aucune indication géographique de l'endroit où tu habitais, des fois que l'on soit une quinzaine à débarquer !!
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Un saut dans mon enfance quand je vois ton assiette, ma mère nous faisait du poisson tous les vendredis et bien sûr avec de la créme normande ! j'aime bien quand cela ravive ma mémoire.
RépondreSupprimerAbsolument Brigou et j'ai poussé la plaisanterie jusqu'à sortir pour la photo, l'assiette du service du dimanche de Maman façon années 50 trop petite aujourd'hui on utilise de grandes assiettes façon déco...
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Ah j'ai aussi un poissonnier merveilleux qui en plus fait une brandade de morue à tomber. Sans doute lorsque je serai vraiment installée ici en Charente maritime trouverais-je, je l'espère, un André poissonnier tel que le tien !
RépondreSupprimerBen, t'as tout de même la Cotinière, pas sûr qu'on puisse encore acheter direct à la débarque...
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Ah oui mais là je parlais de quand je serai installée vraiment à Saintes. Pour Oléron pas de doutes pour trouver un poissonnier
SupprimerOui! faut être courageux. Moi j'adore le marché. C'est convivial et les produits sont frais . J'y vais trois fois par semaine. Mon poissonnier est un philosophe qui refait le monde et parle politique !!
RépondreSupprimerEn principe, le poissonnier est de Droite un peu moins que le boucher alors que le marchand de légumes serai plutôt centriste tandis que le petit boulanger ne vote plus depuis des lustres, pas l'temps...
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Oui, drôle de métier que celui des marchands de plein-air. Dehors par tous les temps, et déballer tôt pour rembaler une bonne partie plus tard... (Le poisson, ça ne sert à rien de l'apprêter trop, c'est bon, juste comme ça.)
RépondreSupprimerTu as travaillé dans le poisson, Bismark ?
SupprimerTout à fait Bismarck, mais entre les commerçants de bouche sur les marchés il y a un minimum d'entraide il y a encore de la camaraderie et puis les bons gagnent de l'argent ils ne sont pas là pour tricoter.
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J'adore ton titre !
RépondreSupprimerJe me suis marrée cet été, des gamines de quinze seize ans qui n'avait jamais vu un vrai poisson dans une poêle, tu le crois ça, elles sont parties en courant dans leur chambre parce qu'elles avaient vu les yeux des poissons...Des citadines qui ne mangent que du findus carré, poudhu ! comme dit ton poissonnier. En tout cas ton billet m'a donné envie d'un bon aïoli.
Bises
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Très important le choix d'un titre... ça se travaille pouhdû !! Tes ados-là si elles nous avaient vu déguster notre Tartare préparé au couteau, tu crois qu'elles auraient vomi ??
Supprimer(tu me fais repenser à une anecdote qui remonte loin et dont j'ai été le témoin : il y a bien des années sur un tout petit marché un boucher Chevalin dans son camion siglé de son métier devant lui, une cliente la quarantaine avec ses deux petits entend parler du cheval dont le professionnel lui prépare un steak haché... et là, elle déboite complètement "... quoi, du cheval ?? ma viande là, c'est du cheval ? - ben, oui Madame, je suis chevalin je ne vends que du cheval mais dites-moi il me semble bien que je vous sers régulièrement le samedi matin... - du steak haché de cheval !!! ah ça non je donnerai pas du cheval à mes enfant !!
On est partis le boucher comme moi dans un fou rire incroyable parce que la Dame en question achetait régulièrement sa viande ici pensant que c'était du boeuf... et ça, c'était trop fort !
Bleck
Excellente l'anecdote. On a un peu la même chose avec les phobies alimentaires... Il suffit que la personne sache ce qu'elle mange pour aller vomir, alors que la minute d'avant elle se régalait. Confer mon ex-belle-mère, qui m'avait fait un scandale parce que j'avais mis de l'avocat dans la salade : elle avait tout mangé, avait trouvé ça très bon, et ensuite elle m'avait tapé l'affiche parce que je ne lui avais pas dit qu'il y en avait. je précise qu'elle n'était pas du tout allergique (je n'ai jamais eu l'intention de la trucider... :-))
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Oh que oui... il y aurait tellement à dire, j'ai moi-même une de mes petites belles filles ....
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André n'est pas chausseur ?
RépondreSupprimerEt DD fabriquait des chaussettes !
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C'est le flétan qui me fait saliver, comme je regrette le banc de la poissonnière du marché sur la place d'en haut (même si elle n'en avait que rarement), avant que l'on ne nous le vire sur la place d'en bas où son remplaçant ne descend jamais de sa camionnette !
RépondreSupprimerAlors, je te l'ai dit déjà peut être trop souvent mais nous aurions beaucoup de difficultés à vivre loin des commerces, à chacun ses choix bien évidemment... c'est comme le flétan faut que je re-goûte, faut que j'y retourne merci pour l'idée...
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Je ne mange pratiquement jamais de poisson, on n'en trouve que du surgelé ici, et je ne crois pas en avoir mangé du comme ça, patates et crème. Par contre, dans mon enfance, on mangeait parfois du hareng avec une salade de pommes-de-terre, j'adorais ça.
RépondreSupprimerSavent pas vivre... ce n'est pas possible !! Alors que l'Atlantique Nord est juste là non ? avec ses crabes géants et ses homards qui pullulent sans parler du cabillaud et autres poissons des eaux froides...
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Tous les types qui disent «ma p'tite dame» méritent deux grosses baffes.
RépondreSupprimerJe confirme, ce commentaire c'est pas moi. À celui qui m'appelle "ma petite dame" je réponds "mon petit monsieur". Point trop n'en faut.
SupprimerEh bien voilà et on est quitte !! Mais tu sais quoi, Anne... je n'ai pas entendu de la bouche de André ce "ma petite dame" ce vendredi, je l'ai simplement ajouté dans ce billet comme pour donner du relief et parce que j'étais convaincu que j'aurais la remarque, ce qui m'amuse toujours un brin...
SupprimerMaintenant, le André est tout à fait capable de prononcer de genre de truc parce qu'il sait à qui il s'adresse, parce qu'il est malin, qu'il sait faire la part des choses et connaît sa clientèle, à mon sens ce genre de propos n'est pas à entendre de toutes les bouches et ne s'adresse pas à n'importe qui.
Bleck
Tous les types qui disent «ma p'tite dame» méritent deux grosses baffes.
RépondreSupprimerAh ! la voilà la réaction tout de même... je reconnais que je l'attendais un peu plus rapidement mais je ne suis toutefois pas trop déçu.
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Le merlu, en rond dans la cocotte, les yeux tout blancs vision d'horreur, mais l'odeur du court bouillon et les pommes vapeur... un grand classique des vendredis de mon enfance, et il fallait que je me force. Aujourd'hui j'ai le luxe de pouvoir ne plus manger ce que je n'aime pas, mais le merlu tout blanc est un souvenir émouvant...
RépondreSupprimerMon pote Jean-Louis, probablement mon meilleur copain à ce jour, n'aimait pas du tout le fromage, lors d'un séjour chez un oncle il est forcé d'avaler un morceau de Roquefort, il le vomit... et reçoit en prime une gifle !
SupprimerDepuis cette date et jusqu'à maintenant il refuse de manger tout ce qui est laitage et crèmerie... il-ne-le-peut-pas ! j'en veux beaucoup à ces personnes qui ont forcé les enfants à manger ce qu'ils avaient dans leur assiette, je n'ai jamais eu à subir ce genre de dictature, ce qui me permet peut-être aujourd'hui de tout consommer avec un grand plaisir.
(maintenant, je dois reconnaître également que mes parents n'ont jamais crevé de faim comme certaines personnes de leur génération)
Bleck