SDF...

 Une parenthèse, ces deux précédents billets ne sont pas à prendre avec des pincettes, non, il s'agit d'une parenthèse, à l'échelle de ce blog que je ne conçois pas comme un espace pour parler de nos toutes petites, mais plutôt comme un lieu pour raconter diverses conneries. Ceci étant dit, je suis touché par cet élan de camaraderie qui fuse dans chacun des commentaires que vous m'avez offert, encore une fois merci.

Cette étrange journée à donc commencé par un couic, un couac, un bling mécanique ! C'est à dire qu'en l'espace de moins de cinq minutes nous nous sommes retrouvés dans la situation de septembre 2022, en panne de CCar !

C'est à dire que sur une période de 20 mois, nous avons attendu la réparation d'une panne mécanique dont nous avons payé la facture d'un montant à 5 chiffres et puis nous avons récupéré l'engin pour n'en profiter que 5 mois, de parcourir moins de 4 000 Kms pour revenir au même résultat, soit une panne nous en privant intégralement, c'est costaud.

Parallèlement, nous avons loué notre maison sur une durée de deux mois et demi prévoyant de faire un voyage de plus ou moins trois mois et plutôt en direction du Nord de l'Europe. Nos premières semaines devaient se dérouler en France pour des raisons médicales, j'avais pris un rdv à Lille fin juin afin de faire un dernier bilan, en accord avec mon toubib à moi, rien qu'à moi...  deux semaines après notre départ nous voilà bloqués juste au-dessous de la Loire et pas pour changer les bougies non, c'est mort !

On se retrouve pendant 3 jours bloqués sur le parking d'un dépanneur d'autoroutes... question spot de rêve pour fils de la route, c'est moyen.

Et lorsque je te dis 3 jours c'est évidemment 3 jours et 3 nuits. Alors oui, notre Amour d'assistance nous propose de nous rapatrier mais nous, on ne veut pas ou on ne peut pas ! On est sonnés, franchement nous sommes KO, tous les deux comme des cons bloqués sur ce parking, avec les coups de fil de nos mômes, avec notre panne on dort pas, on est sonnés et incapables de se poser ou de réfléchir sainement.

Le 3 ème jour nous sortons de notre léthargie, on vire les vélos du camion et on visite la campagne autour, on se fait un petit resto... "Eh, merde on ne lâche pas, y vont voir ce qu'y vont voir... on ne lâche pas"

Nous continuons notre périple, nous avions la possibilité d'annuler la location de notre maison et de rentrer chez nous y passer l'été, simplement, nous étions partis mieux, nous sommes partis et nous n'avons pas du tout l'intention d'en rester là ! On continue...

Quelques heures sur le net, nous trouvons la location d'une petite maison à Loches (très vilain nom de commune mais très jolie petite ville) et puis nous sommes à moins d'une demi heure de Tours alors on se trouve un super appartement au coeur de cette chouette ville et on continue... et continuer c'est bien mais il nous faut prendre des décision pour notre véhicule* il est probable que le moteur soit mort, dans tous les cas un mécano refuse d'y toucher au vu des factures que je lui ai présentées.

Nombre d'appels à notre Amour d'assistance (qui cette fois semble prendre nos ennuis au sérieux et passe au braquet supérieur) appel au conseil d'un avocat... réflexion + engueulade + période de pause + réflexion + engueulade + période de pause + réflexion... ... ... OK, on porte cette histoire au niveau judiciaire, c'est décidé.

Ce matin, j'ai envoyé mon dossier à notre assistance juridique, c'est parti ça va être long, très long probablement très chiant, mais c'est notre décision.

Nous faisons assez péniblement le deuil de notre vie dans "Raymond" j'ai conscience que ça peut paraître un peu con, mais nous aimions ça et nous savons que c'est terminé. Nous n'avons aucune raison d'arrêter de voyager et par la route ou par les chemins ou les voies vertes mais pas par les airs, éventuellement par les mers...

En fin de semaine nous quittons Tours, nous devons réceptionner notre camion qui va stationner sur notre parking pendant toute la procédure, nous récupérons notre automobile, nous chargeons nos affaires et nous partons, où ??? nous n'en avons aujourd'hui pas la moindre idée !

* oui, notre CCar n'est plus vraiment notre "Raymond" entre la femme que j'aime et moi-même, nous ne parlons plus de "Raymond" c'est l'camion ou l'engin, fini le Raymond.