Glandeur nature !

 C'est à l'époque où j'ai découvert Téléphone, Lavilliers et Higelin ou j'allais écouter au pied du micro et seul Hubert Félix Thiéfaine parce qu'à cette époque on prononçait le Hubert Félix, cette époque où au Commerce, on ne se nourrissait avec Ben' JB' et Eric que d'oeufs-mayo avec des frites,  très grasses les frites et cette époque était bénie.

daniel, sur son délicat blog et tout à fait récemment, nous proposait un petit texte, une fiction apparemment, intitulée "LE GLANDEUR" ou l'histoire d'un petit mec de 22 ans qui a travaillé à la Poste et pour qui c'était trop dur alors il a laissé tomber et depuis il survit avec les subsides du fameux RSA, bref, l'histoire d'un glandeur.

Et chez daniel j'ai laissé un com' bien évidemment et ce com' commence pas ces mots "Je connais. J'ai vécu presque deux ans comme ça..." le truc, c'est que comme souvent j'ai écrit mon com' et je l'ai posté sans lire les autres commentaires et j'ai fermé mon ordi et puis je suis reviendu chez daniel et j'ai lu une petite trentaine de com's et j'ai eu envie de la ramener mais non... j'en rajouterai chez moi, ai-je proposé à daniel.

Nous sommes en 78-79 (la préhistoire oui, je sais) depuis l'âge de 17 ans je suis salarié dans une entreprise nationalisée, comment je suis arrivé là très franchement je n'en sais trop rien, peut être des connaissances de mes parents/je sortais avec la fille d'un des cadres dirigeants de la boite, je ne sais pas s'il y a un rapport, sais plus.

Zéro diplome, je fais tireur de plans/aide, aide, aide comptable/coursier à Mobylette Bleue/employé aux écritures/vaguemestre/les photocopies et j'hallucine, j'ovnise, je zieute autour de moi, le mec du syndicat, les collègues faux-cul, les femmes dans les bureaux et leur 'tain de photos du petit dernier, les 'tain de tirages de galettes avec un gobelet en plastique et deux doigts de mousseux tiédasse, les "ça va comme un lundi" les "'ta ça va 'ta, ça va'"... Je suis transi, littéralement je suis seul et transi d'incompréhension !

Et je me fais virer, je l'ai bien cherché, je me fais virer alors que l'on ne se fait pas virer d'une boite comme ça, ça ne se fait pas ! Je me fais virer*

Je vais donc glander pendant presque deux ans. Je dors chez les uns, chez les unes et chez les autres, un oncle me permet de dormir et de prendre une douche à l'arrière de son magasin quand je le veux, je dormirai plusieurs mois dans les vestiaires de l'école de voile que je fréquente... je touche le chômage et je me sens libre, j'ai des ailes, je suis heureux. Je vais à la fac à Caen pendant plusieurs semaines avec deux potes qui soi-disant sont en droit... ah ?? Je fréquente des filles de l'école d'infirmières, elles m'aprennent des trucs 'achement sympa, je participe à ce qu'ils appellent un festival anti-nucléaire. Je porte des sabots en cuir fauve, un jean et un blouson de mer kaki je suis propre je ne fume pas je ne bois pas je me marre comme un con 'tain la vie est belle, quoi...

Et puis un jour, j'ai lu dans le journal local qu'un concessionnaire automobile recherchait un jeune vendeur qu'il le formait, j'ai répondu à l'annonce.

Et c'est comme ça que je suis rentré dans le rang enfin, presque, parce que mon expérience de glandeur m'a servi tout au long de ma vie dite professionnelle... oui, j'ai été salarié toute ma vie et je me suis toujours démerdé pour avoir un ratio contrainte de temps de travail/temps libre en ma faveur, il suffit de ne pas se faire attraper par le fameux miroir aux alouettes, et être efficace juste comme il le faut.

J'en reviens au billet et surtout aux commentaires chez daniel : "profiteur du système" "pauvre France" "à 22 ans glander ainsi mon Dieu qu'est-ce que c'est triste" "il leur faudrait le service militaire" etc... (certains com's bien évidemment étaient beaucoup plus nuancés et daniel rappelait qu'il faut être indulgent et prendre tout ça au second degré)

Encore une fois j'ai vraiment glandé oui, j'ai profité d'un certain système. Je ne peux m'empêcher de penser que la majorité des individus ont la mémoire très courte, ont-ils vraiment vécu une vie lisse sans aucune anicroche. Si c'est le cas... au secours !!

Profiteur du système certains chômistes ?? ok, et les artisans les professions libérales qui passent quasiment toutes les dépenses du foyer sur le compte de la boite et les zommes politiques (non pas les zommes politiques ou les types du quaque quarante non, là c'est trop facile tout le monde à le droit de taper sur eux pas eux, non trop facile) ah les petits employés de l'administration ceux qui se prennent tous les congé de maladie auquel ils ont le droit sur une année y compris trois jours parce qu'une agrafe dans le doigt ça fait mal, c'est un dû ou c'est profiter d'un système ? Les patrons de PME de petites usines qui se tapent des gueletons en famille et avec de potes sur une notre de frais, c'est un dû ou un profitage ??





* et si c'était un coup du chef de service/père de la fille qui m'a fait virer ??


Commentaires

  1. La paresse est mère de tous les vices , le besogneux s'usant la vie au travail rejoindra le paradis tandis que le paresseux est promis aux enfers ....... ben tiens et pis quoi encore ! Qu'est ce qu'ils ont bien essayé de nous bourrer le crâne avec toutes ces balivernes et billevesées . Tant pour nous culpabiliser que pour nous exploiter ! Il y a encore de "beaux" restes bien ancrés dans l'inconscient collectif . Considérer sa liberté comme une perle rare n'est pas à la portée de tous et certains se chargent opiniâtrement de vous le faire savoir par des remarques sybillines, des regards torves aiguillonés par l'envie . Perclus de ce manque d'audace , de témérité, de médiocrité, il ne leur reste que les reproches , les invectives ,leur bile acide , les mots durs et lourds de sens pour pallier leur propre "fainéantise crasse " qu'ils n'assument pas . C'est d'une laideur !

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  2. Dieu sait si j'ai aimé certains de mes boulots, mais un licenciement économique en tout début de carrière m'avait permis d'ouvrir les yeux : que tu bosses bien ou pas, l'actionnaire s'en fout le jour où il a besoin de gagner encore plus. Bref, travailler pour gagner sa vie, et surtout pas le contraire ! Ces quinze dernières années m'ont fait rencontrer beaucoup de gens vivant autrement qu'au travers du prisme Travail, et j'ai trouvé la réflexion assez intéressante pour passer moi même à temps partiel à une certaine époque. Vive la semaine à quatre jours ! Vive les 32 heures ! 😉

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  3. Merci de te raconter comme cela, sans ambages, ça fait du bien. :)

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    1. Je pense qu'il vaut mieux se raconter que se la raconter d'abord, on est moins nombreux et puis on est quand même moins nombreux !!

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  4. Tu soulèves un problème de politique sociale et économique. Si tu n'es pas salarié, tu es au RSA ou "auto entrepreneur" ... entrepreneur de quoaa ?? Comme disait Fernand Raynaud, tu commences à vendre des lacets et tu finis riche fabricant de lacets, c'est tout simple. Je passe sur les sous-traitants de sous-traitants de traitants (ex les livreurs ou autres). Quant aux jeunes diplômés... hum, hum!

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    1. Houlà, je ne fais que soulever un micro coin du tapis, un tapis gigantesque.

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  5. Quelle belle vie ! J'aurais bien aimé te connaître avec tes sabots en cuir fauve et ton blouson de mer (?).
    Oui les gens ont la mémoire courte ! Je pense que tu es la preuve qu'avec zéro diplôme on peut être quelqu'un de bien et avoir un parcours " normal " si tant est que ce mot veuille dire quelque chose.
    D'ailleurs ça me fait toujours marrer de croiser des têtes grises qui la ramènent avec " quand j'étais en fac.. ou j'ai bac + 10 et j'ai eu un beau métier " .

    Pourquoi faudrait-il d'ailleurs décider de son parcours très jeune ? Les profs conseillaient à mes filles " interrogez les adultes autour de vous, vous verrez qu'ils n'ont pas un parcours linéaire ".

    Quand aux profiteurs (ou au glandeurs) il y en a partout. J'ai été fonctionnaire donc je pourrais être accusée d'avoir " profité du système ". Certes j'ai profité des horaires agréables, des nombreux congés, du temps partiel pour élever mes filles (payée un jour de moins c'est pas un cadeau de l'administration) mais j'ai toujours fait mon travail sérieusement et jamais abusé des congés maladie, d'ailleurs je suis très rarement malade.
    Et pour moi le glandeur (et profiteur) ce n'est pas celui que tu décris mais le collègue en face de toi qui ne fout rien, donc tu dois te taper son boulot en plus du tien, il est payé comme toi (voir plus) et les chefs à 2 et 3 plumes ne font rien ! (pas de vagues).

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    1. Un blouson de mer à l'époque c'est un blouson en gros drap kaki doublé de fausse fourrure que les marins de la Royale portaient sous leurs cirés par gros temps... on achetait ça dans les fripes, je ne sais pas si ça existe encore.

      Bleck

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  6. J’ai aimé repérer sur tes sentes erratiques quelques empreintes de langage, des tics de fleur de peau et probablement des effluves d’époque …
    Chacun mon tour.

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    1. J'écris ça d'un jet, tel que je le pense à l'instant et je clique sur "envoyer" sans me relire histoire de gagner en percutation et surtout parce que je ne sais pas faire autrement, j'y reviens ensuite et je rajoute une ou deux virgules, une parenthèse juste par politesse.

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    2. c'est l'état d'esprit qui m'a touché, le style, pas trop remarqué ... 😎

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    3. jean-luc saint-marc, quelle chance tu as de n'avoir pas remarqué le style !

      Lara Clure

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    4. Bah, Lara Clure, pour moi, les docksides aussi fatigués que le pantalon rouge du bassin ne m'ont jamais révélé la personne. Bon jour.

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  7. J'ai glandé pendant plusieurs années en Suisse, avant de partir aux US, et d'ailleurs, on peut dire qu'être étudiante universitaire pendant 10 ans (aux US) c'est du glandage (même si j'ai toujours travaillé à mi-temps à côté). Je ne savais pas ce que je voulais ni qui j'étais, et surtout, je ne savais pas (parce que personne ne me l'avait dit) de quoi j'étais capable, et ça m'a pris des plombes pour le découvrir.

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    1. MOUHAHAHA HA HA HA HA HA et HA, le Doc' glandeuse (ah, tu m'amuses tu sais) et tu veux que je gobe ça, tranquille.

      Bleck

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  8. Au cours de ma carrière, j'ai réussi à entrer dans l'Administration... et... je n'ai même pas tenu 6 mois tellement je n'avais pas l'esprit quand je voyais, en pleine époque Sida les collègues accepter de répondre au questionnaire avant tout don de sang tout simplement parce qu'après le petit déj. gratuit, ils avaient droit à une journée de congé... ou je repense à cet employeur potentiel qui me demandait pourquoi je tenais tant à travailler alors que j'aurais très bien pu me contenter d'être mère au foyer... je ne dirai pas que "le travail rend libre" (la formule en allemand était à l'entrée des camps), mais disons qu'il contribue à ce que tu puisses profiter d'une certaine liberté, et ce dans une mesure qu'il te convient de définir !
    Chez nous, je soupçonne les artisans de ne bosser que quand ils ont des factures à payer, le reste du temps ils sont aux abonnés absents !

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    1. Tu sais Agathe, après la vente de voitures, je suis devenu représentant de commerce, ça a duré plus de 25 ans, j'ai visité tout type d'administrations, tout types d'entreprises privées et je peux te dire que j'en ai vu des sketchs... j'en ai constaté des comportements de tout types, c'est franchement très enrichissant sur la nature humaine, quasi-incroyable !

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  9. Ah que j'aime ton texte sur tous les profiteurs du système. Puis je le diffuser sur mon blog en réponse à mon texte sur le glandeur.

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    1. Mais fais daniel, fais donc !! Je te remercie de m'en demander l'autorisation mais fais-le et en entier s'il te plaît et avec un petit mot d'intro de ta part ce sera encore mieux. Merci d'avoir apprécié et de l'écrire.

      Bleck

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  10. Ouais vazi mec ! tape sur tout le monde !

    slight return

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  11. J'ai trouvé mon joker: la Mobylette Bleue, c'est elle qui a rendu votre petite sœur toute bleue?

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    1. Ma petite soeur possédait un vélomoteur Peugeot, un Cady, la Mobylette Bleue était plutôt sexuée couillu si je me le rappelle correctement.

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    2. N'est pas couillu qui veut. Il fut un temps où les dames ne pouvaient pas monter à cheval à califourchon, elles devaient le faire en amazone. Elles ne pouvaient pas trop porter le pantalon non plus. Deux circulaires françaises, l'une de 1892 et l'autre de 1909 n'autorisent le port du pantalon que si « la femme tient par la main un guidon de bicyclette ou les rênes d’un cheval ».

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    3. [ vous avez vu? Mon joker qui venait de chez Bismarck m'a amenée au métier de jockey dont personne n'a encore parlé. Cela vaut bien un petit dessin, non 🐴 ?]

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    4. Tu ne serais pas du genre à préférer, à être plus loquace en matière de Joker toi, Madame Chapeau, BelgeoSuisse peut-être ??

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    5. Ma maman m'a dit de me méfier de certains sujets. Parfois, j'aime lui obéir.

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  12. Glander, sans doute; profiter, un peu, mais la vie n'était pas forcément rose tous les jours, je pense. C'est facile de râler contre les "profiteurs" quand on a un bpulot qui paie les factures, toutes les factures, même celle du dernier aïe-phone pour le fiston de 12 ans. Moi, je ne me sens pas le droit de râler, parce que je suis passée d'une vie peinarde chez papa-maman à une vie de fonctionnaire, ce qui est un parcours au moins aussi privilégié que celui de "glandeur" que tu décris.

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    1. Disons que c'est un parcours très différent, que je connais puisque la femme que j'aime a partagé ce même parcours que le tien... jamais je n'aurais pu exercer votre activité professionnelle, trop enfermante (comme tant d'autres)

      Bleck

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  13. c'est marrant, personne n'évoque la possibilité qu'on puisse éprouver du plaisir a exercer son métier
    profiter du systeme ou bien , etre utile, produire ( cours de sciences économiques et sociales) ...et y ressentir une satisfaction, de la fierté, de la joie ....

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    1. C'est vrai Anonyme, tu as raison (et c'est bien dommage que tu restes anonyme) bien évidemment qu'il y a quelques tonnes d'individus éprouvant du plaisir à l'exercice de leur activité pro. et qu'il soit légitime d'en éprouver de la fierté et de la joie !
      Mais pour combien de millions d'individus trimant dans la douleur, la frustration et le dépit... encore une fois, il faut voir sur le terrain, dans les arrière-boutiques, dans les ateliers, dans les entrepôts, sur les chantiers etc... faut voir !!

      Bleck

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    2. Et toi Bleck tu as vu ! Tu sais !

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    3. Je sens de l'ironie là... penses comme tu le veux Anonyme, maintenant oui, j'ai pu au fil des décennies observer pas mal mes congénaires, en effet.

      Bleck

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  14. " J'ai volé mais regardez les autres comme ils ont volé aussi alors c'est pas si grave hein ? "

    C'est un résumé de ce que tu as écrit

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    1. Un résumé à charge et bien simpliste Anonyme.

      Bleck

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  15. il y aurait une dissert' de quatre heures à écrire sur les rapports que l'on entretient avec le travail... Sur le "système", et l'argent, et l'obligation de "rentrer dans le rang"...et toute cette sorte de choses...
    Mais ça me fatigue rien que d'y penser. C'est l'effet puissant de la glandouille institutionnelle. ( L'autre nom de la retraite) On peut enfin glander sans que ce soit (trop) critiqué... Et procrastiner tout son saoul.
     •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    1. Peut être Célestine, mais il y a quelques actes qui ont une meilleure saveur lorsque tu les pratiques jeune et en semaine à l'heure où "les autres" sont au taf'... c'est tellement meilleur !

      Bleck

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  16. Zéro diplôme ! Quelle chance ! Ils y en a tellement qui en sont bardés et qui se font chier toute leur vie ou alors jusqu'à ce que passe la chance et qu'il fasse un burnout. Et hop ! Ils ont un permis de glander offert par la sécurité sociale et les assurances. Quelques mois plus tard, nouvelle vie !
    Combien j'en ai vu dans mon cabinet de consultation de ces gens qui avaient « tout pour réussir leur vie », sauf bien entendu l'essentiel : une personnalité originale. Et dans laquelle ils auraient confiance
    Ça bouge quand même. Il y a pas mal de bac +++ avec un salaire+++ qui finissent par devenir paysans, tailleurs de pierre, chaudronniers, planteurs de trèfle à quatre feuilles.
    Le bonheur n'est pas dans le compte en banque.

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    1. C'est exactement AlainX ce que nous disait une petite de notre cercle intime qui elle, Docteur en je ne sais plus trop quoi bosse maintenant dans le social "... je me sens tellement plus utile, tellement plus valorisée que lorsque nous étions entre Thésards dans notre labo devant nos ordis..."

      Bleck

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  17. La Chantal des toilettes sèches21 février, 2025 09:00

    Ce texte me parle beaucoup ainsi que celui de Daniel et les commentaires qui le suivent.
    Aujourd'hui et depuis quelques années déjà, je pense que j'aurais dû glander, beaucoup plus que je ne l'ai fait, l'ai-je fait un jour même ? Si oui, avec mauvaise conscience, culpabilité.
    Pendant des années, je n'ai quasi pas réfléchi, peu remis en question, les patrons savaient la quantité de travail donné et le temps nécessaire pour le faire et ceux qui affirmaient quelque chose, j'avais tendance à les croire. Quelle naïveté et le mot est faible ! Je m'en étonne moi-même. Je crois que c'est en partie lié au fait que j'ai voulu (j'insiste sur voulu) croire à la bonté, la justice, l'honnêteté de toutes les personnes rencontrées. Elles savaient et moi je ne savais rien. On voit là la quantité de ma confiance en moi, de l'importance que je me donnais.
    J'ai beaucoup trop travaillé, dans quel but ? Celui d'être reconnue, en grande partie sûrement. Et puis, je croyais qu'il fallait. Cela a été dur, souvent je ne me suis pas sentie à la hauteur puis, avec les années et pas qu'elles, la confiance est venue. Je me suis enfin donné de l'importance, j'essaie d'être la priorité de ma vie et ainsi tout est mieux, ma relation à moi où, enfin, je me fiche la paix, je suis bonne avec moi comme je voulais absolument l'être avec tous et toutes.
    Bon, merci de m'avoir permis d'ouvrir les vannes et de revenir commenter, ce qui s'est imposé.

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