VROOOM.....VROOOOOOOM, VROOOOOOOM, VROOOOOOOMMM... ... ...

 L'autre jour (c'est à dire l'autre jour) sur le blog de Anne, je me suis permis d'exprimer un avis dissonant sur la (les) compétitions  mécaniques terrestre bruyantes et invasives.

J'ai voulu préciser que je suis plutôt pour : les circuits, les courses de côtes et autre rallyes précisant que tant qu'il y aura des véhicules puissants les "gens" s'en serviront et que je préférerai toujours qu'ils se mesurent sur une route fermée plutôt qu'au milieu de la circulation. J'affirme  que j'aimerais qu'il existe plus de lieux publics accueillant ces duels, tout comme il existe partout des stades et autres gymnases... a condition bien évidemment que ces stades mécaniques soient installés (très) loin de mon domicile, faut pas déconner.

Je ne m'attends pas à ce qu'on se joigne à moi sur ce délicat blog sur ce sujet  non, je n'attends pas d'encouragements, pas plus que j'en ai eu chez Anne.

- "Ne pas comprendre le "plaisir" de rouler vite, de faire du bruit, de montrer ses muscles au travers du moteur de son engin etc... " 

Ne pas comprendre me paraît tout simplement normal, tu n'apprécies pas la vitesse, tu te déplaces simplement d'un point A à un point B et tu veux arriver sans dommages, sans te faire remarquer, normal, classique, évident. Simplement on est tous "câblés" différemment, comme tu as pu le remarquer.

Perso, j'ai un mal fou à comprendre le plaisir de certaines personnes faisant des ronds dans l'eau avec un scooter des mers...  si j'avais essayé ça à 30 ans est-ce que j'aurais eu cette ivresse, aujourd'hui, j'ai envie de les cramer. J'ai beaucoup de mal à comprendre les body-builders (surtout les féminines) peut-être que si j'avais commencé à soulever de la fonte à 25 ans mon opinion serait différent aujourd'hui,  voire une femme pratiquer le rugby me hérisse, si j'avais une fille et qu'elle soit demi-de mêlée peut être qu'au lieu d'écrire ces conneries je serais dans les gradins en train de me les geler, etc...

- "Être contrarié que mes impôts subventionnent une telle activité ayant tous les vices" 

C'est un sujet, un sujet de tolérance, jusqu'à quel point peut-on tolérer de payer pour une activité qu'on exècre... toi, tu l'as trouvé ce point, perso et sans y avoir réfléchi pendant des heures je ne m'en connais pas, je paye.

- "C'est un sport de classe, un sport de riches ou bien alors de fous claquant tout dans leurs machines" 

Oui, et non. Le sports mécaniques demandent des moyens ou de la démerde, chacun son niveau. Pour ma part je n'ai absolument rien contre un "riche" qui se fait plaisir en s'offrant une voiture de sport et toutes les exigences spécifiques qui vont avec ce sport, il paye. Il y a ensuite tous les givrés de mécanique auto/moto qui ne bossent/bricolent que pour ça, c'est leur choix, leur vie.

- "Pas une once de conscience écologique/ça pue/ça fait du bruit etc"

C'est pas écologique le mot est lancé, bien culpabilisant... du genre faut se repentir, comme d'être riche c'est  mal... il est vrai que piloter un gros cube n'est pas plus écologique que prendre l'avion, que de skier sur de la poudreuse synthétique, que de rouler avec un 4x4 en ville, que d'acheter de la lessive chez l'Américain, que d'aller chercher ses mômes en voiture, etc, etc, etc...

Et puis un jour j'ai eu ma moto, un truc fabuleux, un rêve vécu.

Là, nous sommes en 79 ou 80 c'est ma dernière bécane sérieuse (j'ai remis ça à 45 ans ce fut une erreur)

Avec mon pote Philippe on a commencé avec nos Mobylettes on avait 14 ans... on s'est pris des tas de gamelles, on a souffert et puis on est passés à du sérieux, la 125, la 500 et puis la 750 Honda la Four... là, c'est du velu... le bruit dis-tu, pas du bruit, un feulement, les quatre cylindres bien réglés pas un bruit énorme, un feulement avec des chicanes il ne s'agissait pas de réveiller le quartier on ville on ne déconnait pas.

A l'époque, tout y passait pour moi tout était moto, la lecture, le travail le salaire passait dans la moto on mangeait de sandwichs mais je chaussais de pneus neufs avant d'aller rouler (vite) on repérait les routes sinueuses, avec des virages bien dégagés... se plaisir de sortir d'une courbe à fond de 3ème avec une belle trajectoire... le coup de pied au cul, l'ivresse de la vitesse c'est indéfinissable.

On ne fumait pas, on ne buvait pas on allait vite en moto alors bien sûr j'ai fait quelques incursions aux urgences, des brûlures, des ecchymoses... je n'allais pas me plaindre, j'ai peut être eu de la chance...

Jamais je n'ai été intéressé par la vitesse en voiture, j'avais eu ma dose probablement simplement je comprends celui qui aime la belle automobile bien motorisée juste, je préférerais qu'il s'amuse sur un circuit et pas dans nos rues, pas sur des routes secondaires indignes d'y rouler.